Finition du terrassement

Le gravier écrasé, il restait à poser le géotextile pour la voirie, c'est-à-dire la descente du garage.

Ce géotextile a lui-même été recouvert de graviers, en 0,80 cette fois.

Les enfants ont découvert un nouvel engin!

Le puits mesure au moins 10m. Une partie du puits a été mise à nu car nous allons le percer pour pomper directement l'eau vers la cuve qui sera installée au sous-sol.

Le bon sol et le mauvais gravier

Le terrassement touche à sa fin. Les environ 3m50 de profondeur par rapport au niveau 0 ont été atteints, et on est arrivé sur du sable, comme prévu par l'étude de sol. Pas du sable de plage, hein ^^ , mais du sable tellement compact qu'on dirait de la roche très dure. A priori un très bon sol.

Le terrassier a aussitôt enchaîné avec la dépose des graves concassées pour l'assise du radier. 

Seulement, les cailloux prévus initialement devaient être du 0,80 cm, et le terrassier a préféré mettre du 0,20. Après discussions entre le terrassier, l'architecte et l'ingénieur ayant réalisé l'étude de sol, il s'avère que le gravier de 0,20 conviendra - car cette assise ne fera que 20 cm d'épaisseur - à condition d'être humidifié et bien concassé.

Là où l'ingénieur n'a pas cédé, c'est sur le drain périphérique. Celui-ci doit être placé à la base du gravier et non à la base du radier. Le terrassier va donc retirer une bande de 50 cm à 1m de gravier en périphérie et retirer de la terre à l'extérieur de cette bande, afin que le maçon puisse installer des coffrages avant de couler le béton. Il est important de mettre le drain à la base des graves pour que l'eau ne s'écoule pas sur eux (ce qui pourrait diminuer leur compacité) mais en-dessous.

Bref, le passage de l'ingénieur ce midi n'a pas été inutile. Cela nous rappelle qu'une vigilance quotidienne est de mise.

Ca déménage!

Le terrassier ne chôme pas, et des dizaines de camions de terre sont évacués. Les photos parlent d'elles-mêmes.

Les enfants ont découvert le terrain vague ce weekend et se sont bien amusés ;-)

Un p'tit creux?

Aujourd'hui, c'était le grand jour. Le VRAI démarrage des travaux.

Hier, l'architecte est passé avec le géomètre pour implanter la maison. Ce matin, le terrassier a commencé à faire le ménage sur le terrain, puis a attaqué par le creusement de la piscine. Située près des voisins, elle aurait été inaccessible après le terrassement de la maison.

En quelques heures, le terrain est devenu un vrai chantier!

Démolir avant de construire

Avant de creuser, il fallait se débarrasser du garage. Nous n'y avions pas prêté attention mais ce n'était finalement pas une mince affaire.

D'abord le toit, constitué de plaques de fibro-ciment, contenant... de l'amiante. Beaucoup d'artisans refusent le moindre contact avec l'amiante, il a fallu vérifier que nous ne serions pas obligés de découper les plaques. Après la recherche d'un bigbag spécial amiante de 2m60 et de la seule entreprise de recyclage de la région qui l'accepte, c'est notre futur voisin qui s'est occupé de la démolition de l'ensemble. D'abord le démontage et l'emballage des plaques, puis le démontage de tout ce qui n'est pas le béton.

Puis vint le gros du travail: la démolition proprement dite du garage. Quatre murs et une grosse, très grosse dalle. Mais le problème n'était pas là. Il était dans la météo, et toute la flotte tombée sur le terrain.

Si le premier jour les camions ont pu entrer sur le terrain, ils en sont difficilement sortis. Et le second jour, seule la tractopelle naviguait dans l'argile boueuse.

 

Bref, 46 tonnes de béton évacuées, bien plus que prévu. Le terrain est fin prêt pour le début de travaux.

Et c'est parti!

Avant de creuser, il fallait démolir le garage et couper les arbres. Malheureusement, nous ne pouvions tous les garder et avons dû nous débarrasser de deux frênes et trois pruniers. Ainsi qu'une multitude de petits arbres (tilleul, cerisiers sauvages...).

Sur la photo ci-dessous (vue est), on aperçoit de droite à gauche le vieux cerisier, le puits, le figuier jusre derrière, un frêne, un prunier presque mort, et un prunier près du garage. Les trois derniers ont été coupés.

Sur la vue ouest, on voit deux frênes. Celui de droite ira dans le poêle, et celui de gauche protégera du soleil d'été en fin de journée.

Le prunier mort a réservé une surprise aux élagueurs. Le tronc abritait des individus potentiellement dangereux appelés frelons... La manière forte a dû être employée. Sitôt le tronc tombé, la douche froide fut assurée!

Au vu du tronc débité ressemblant à un gruyère, même si ce n'était pas un nid, il y avait bien des habitants.

Il y a tout de même un avantage, c'est que nous aurons du bois pour un moment... (tout n'y est pas)

Heureusement, il nous reste un énorme érable, un vieux cerisier, un figuier, un frêne et des arbustes à droite à gauche. De toute façon, nous replanterons des arbres fruitiers parce qu'il ne faut pas se passer des bonnes choses. Et il y a des volontaires pour nous aider ;-)

Une longue conception

9 mois sans article, mais c'est le temps qu'il a fallu pour finir la conception (débutée en septembre 2012!) et choisir les premières entreprises. Enfin! Nous avions hâte, et un autre volet de l'aventure commence.

Revenons un instant sur la conception. La maison sera passive et bioclimatique. Passive car elle sera étanche à l'air (aucune aération, la ventilation sera gérée par une VMC double-flux) et car le besoin en chauffage sera inférieur à 15kw par m2 et par an (entre 5 et 10 prévus). Bioclimatique car elle sera orientée face au sud, un maximum d'apports solaires est prévu pour le chauffage et l'eau chaude.

L'appoint de chauffage sera réalisée par une petite résistance (électrique ou hydraulique) incluse dans la VMC. Un poêle sera installé car nous voulons des flammes, mais il n'entre pas en compte dans les calculs. Pis, le thermicien pense que si on l'allume, on devra ouvrir les fenêtres l'hiver!

Bien que nous soyons dans la région de la brique, le matériau utilisé sera l'Isolabloc. Nous voulions une isolation extérieure, indispensable à nos yeux pour une maison passive. Pour un prix donné, la brique n'était pas suffisamment efficace. Un autre matériau possible était le Magu, très connu en Allemagne. De très bonnes performances, mais le polystyrène à l'intérieur risquait de brider l'inertie, ce que nous ne voulions pas. Et au final, le prix était bien trop élevé.

L'Isolabloc, fabriqué dans la région, est un bloc à bancher composé à 80% de bois et à 20% de béton. Il a donc une certaine inertie tout en isolant déjà un peu. Et le e fait qu'il soit composé de bois n'est pas pour nous déplaire. Il est adjoint sur l'extérieur d'un bloc de polystyrène renforcé. Le bloc à bancher mesure 20cm, et le PSE en fait autant.

Seul le sous-sol sera monté avec des blocs à bancher classiques, jusqu'à 1m de la surface où l'Isolabloc prendra le relais. La partie du sous-sol incluse dans la partie chauffée (buanderie, salle de jeux) aura une isolation intérieure.
Pour conclure sur la structure, après moultes devis et discussions, les fondations seront un radier total sur 160 m2 environ (maison + terrasse).

Le reste des équipements n'est pas finalisé, mais il y aura probablement un CESI (chauffe-eau solaire individuel) et une cuve de récupération d'eau de pluie (couplée au puits du terrain). Pas de puits canadien (coûteux et peu efficace). La VMC est encore à l'étude, ainsi que le procédé de chauffage...... de la piscine ;-)

Permis accepté!

Le permis a été accepté sans réserve. Un premier cap de franchi mais le plus dur reste à faire... Notamment l'étude thermique qui doit valider notre architecture.
A ce propos, nous allons rencontrer un nouveau thermicien, le précédent n'étant finalement pas si compétent que cela... Il faut dire que dans le coin, les thermiciens qui font des études passives se comptent sur une seule main. Et pas question de faire l'impasse là-dessus, la maison a été conçue pour (enfin j'espère). Nos espoirs de (presque) zéro chauffage sont revenus!
Bref, on attend un peu avant de lancer les appels d'offres aux entreprises. Il faut déterminer précisément les vitrages, les murs, les portes, les débords de toit...

2013: le changement (de chauffage), c'est maintenant...

Après quelques vacances peu reposantes, nous sommes repartis sur les chapeaux de roues!

Aujourd'hui même, une entreprise effectue des prélèvements sur le terrain pour savoir de combien de mètres les fondations doivent se rapprocher du noyau de la Terre. :-) La difficulté a été de savoir où garer le camion de 13 tonnes: impossible d'aller sur le terrain (le camion risquait de s'embourber), impossible de passer chez la voisine sous peine de casser son allée, l'autre voisin était absent, pas de place sur la route sans gêner les voitures... Bref, casé en marche avant à l'entrée du terrain, ça devait être bon (je ne suis pas repassé depuis).

Dans la foulée, ce midi, j'ai passé deux bonnes heures avec l'architecte chez un thermicien. Hé bien... il va falloir revoir certaines choses!
Concernant l'architecture de la maison, on a tout bon: formes simples, isolation au poil, grandes baies au sud, VMC DF... Il faudra faire attention aux brise-soleil et planter un arbre au sud-ouest, ce que nous avions prévu.
Mais pour le chauffage... Le zéro chauffage pourrait passer mais au prix d'un certain inconfort pour ne pas dire un inconfort certain. Le poêle générera une énorme différence de température et la sensation de froid sera très présente à l'est. Justement ce que nous ne souhaitons pas! Plusieurs solutions sont à l'étude, dont celle-ci: installer un plancher chauffant au rez-de-chaussée, alimenté par une pompe à chaleur hybride qui assurerait également l'ECS (à la place des panneaux solaires). Les chambres à l'étage seraient munies d'un simple convecteur d'appoint. C'est à priori la solution la plus rentable et la plus confortable. Le poêle ne servirait qu'en agrément ou en secours.
Bref, encore de belles prises de tête en perspective! Ceci dit, ce thermicien nous a paru très compétent et nous allons probablement travailler avec lui.

En cadeau pour m'avoir lu jusqu'au bout (!), voici les plans intérieurs de la maison. Et bonne année!